L’Intelligence Artificielle (IA) s’invite dans la santé

Intelligence artificielle dans la santé

Et si l’Intelligence Artificielle (IA) entrait dans nos outils de travail ?

C’est dans le cadre de son mémoire, pour ses études d’IADE*, qu’Iris, infirmière à l’hôpital de Gonesse, s’est posé cette question.

En effet, l’intelligence artificielle prend de plus en plus d’ampleur, elle s’invite dans de nombreux secteurs et même au sein de nos blocs opératoires puis pourquoi pas, demain dans nos EHPAD.

Iris s’est donc demandé si ses collègues « infirmières anesthésistes appréhendent l’avènement de l’usage de l’IA dans leur champ professionnelle ».

Pour pouvoir répondre à cette question, cette infirmière a conçu un questionnaire qu’elle a diffusé sur les réseaux sociaux. Alors que la jeune femme n’attendait que 100 réponses, c’est le double qu’elle a pu récolter.

Grâce à ces réponses, elle a pu tirer quelques constats : « Est-ce que les IADE sont prêtes, pour le bien du patient, à accueillir cette nouvelle façon de travailler ? ». Elle remarque qu’il existe « une véritable méconnaissance du sujet » pourtant d’actualité, mais que ses collègues veulent « en savoir plus ».

Un détecteur de stress ?

Iris n’a pas voulu s’arrêter à cette question, il était important pour elle d’aller plus loin dans ses recherches, mais cette fois ci, sur les cas d’usage de cette intelligence artificielle pour les anesthésistes.

Dans ses recherches, elle découvre le projet MASAI, au CHU de Besançon. Ce projet consiste à la mise en place de plusieurs capteurs qui permettent de détecter le niveau de stress du chirurgien avant l’opération mais aussi de contrôler la température dans le bloc opératoire afin de signaler une alerte en cas problème.

Sur un autre cas d’usage, Iris nous dit que « L’IA peu permettre, toujours grâce a des capteurs, de détecter l’état de conscience du patient et d’ajuster la concentration de thérapeutiques nécessaires pour maintenir l’endormissement. ».

Cependant, Iris tient à rassurer, dans sa rédaction elle fait passer le message qu’« il ne faut pas voir l’IA comme un remplaçant mais comme une aide à la décision et à la précision, une sécurité en plus. »

Pour Iris, il devient nécessaire pour l’hôpital public, de développer la recherche dans ce domaine.

Mais pour le moment, son mémoire a été primé à la journée nationale du Comité d’Entente des Ecoles d’IADE (CEEIADE), une distinction mérité pour une vision avant-gardiste avec le patient au cœur du sujet.

L’IA un jour en EHPAD ?

Et pourquoi pas ? Bien que l’IA est sa place dans un hôpital public, comme nous le montre Iris, il serait également intéressant de se demander ce que l’IA pourrait apporter au quotidien des soignants en EHPAD ?